Donc comme annoncé, j'ai effectué hier mon petit jeûne à l'eau d'un jour, ce qui n'a pas été difficile, mais qui a suscité un tas de réflexions au sujet de nos modes de vie, d'alimentation, et finalement, notre rôle "alimentaire" sur cette planète...
Je vous les livre en l'état de mes connaissances et mes expériences actuelles mais elles sont bien entendu susceptibles d'évoluer...
-Les Repas conventionnels:C'est dingue! Je me suis vraiment rendu compte à quel point les repas sont une institution établie, qui nous conditionnent nous et nos modes de vie!
En gros, j'en suis arrivé à la conclusion que les repas sont des conventions sociales (soumise à certaines règles plus ou moins fantaisistes selon les cultures et les castes), conventions sociales qui ont bel et bien pour effet de compliquer et contraindre notre alimentation:
Les 2, 3, 4 ou 5 repas orthodoxes à la fois nous empêchent et nous forcent à manger: comme il est inconvenant de grignoter (et plus ou moins bon pour la santé selon ce que l'on grignote), on doit à la fois s'empêcher de manger lorsque l'on a faim, pour pouvoir manger quand l'heure du repas sera arrivé, et l'on doit ensuite se forcer à manger lors de ces repas, en prévision du temps futur à attendre le repas suivant.
Autant dire, comme le dit Mosseri, que les repas perturbent complètement nos sensations de faim et de satiété.
En plus de celà, n'ayant du coup pas mangé, ma perception du temps a grandement changé durant cette journée: non-pas que je me sois élevé spirituellement et ai rejoint un monde supra-dimentionnel, mais tout simplement, cette journée n'était plus "ponctuée" par les repas, au contraire, elle s'est écoulée en une seule continuité (qui m'a d'ailleurs parue plus longue qu'à l'accoutumée), ce qui m'a plutôt déstabilisé...
Cette institution des repas étant remise en question, reste à trouver un autre déroulement à mes journée... mais avant ça, digérer ce changement de temps...
-Les repas naturels:Du coup, si l'on se remet à manger à sa faim quand on en ressent le besoin, m'est d'avis que l'on mange beaucoup moins, et donc amoindrissant le besoin de varier: dans ce cas, on en arrive plus naturellement à pratiquer de "mini-mono-diètes" à plus ou moins une heure d'intervalle, le temps de digérer les fruits.
Manger plus souvent ne voudra pas dire manger plus... au contraire peut-être même bien!
Tout ceci m'a également ramené à des souvenirs de goûts d'enfance, où je n'aimais alors rien de ce que je pourrais aimer maintenant (au hasard: vin et autres alcools, charcuteries très trippées etc.), et finalement, je suis en quelques sortes arrivé à réindentifier-réactualiser mes goûts de cette époque qui finalement étaient plutôt simples, à base de fruits... revenir à ces goûts enfantins serait peut-être une voie pour se "déconditionner", car finalement, nos goût ont été "eduqués"!
-Le rôle alimentaire de l'humanité:... rien de bien messianique ou merveilleux, mais j'en suis venu à penser (dans la suite des "reconsidérons nos étrons"...), que comme la mini-mono-diète semble être l'alimentation la plus naturelle, les graines ingérées restaient d'une même espèce dans la crotte déposée ensuite, ce qui éviterai les "batailles" entre espèces au sein d'un même micro-biotope (la crotte-porteuse/futur-humus), mais qu'au contraire, ces graines seraient certainement mieux réparties et auraient toutes leurs chances de germer (au moins une de chaque espèce).
-bonus:je me suis aussi posé la question des différences entre les pépins et les noyaux:
autant les pépins sont ******* à trier pour les recracher (donc autant les avaler), autant les noyaux sont plus faciles à extirper (ils sont finalement le support du fruit alors que c'est plutôt l'inverse pour les fruits à pépins).
D'autres parts, les pépins sont plus fragiles, des cibles faciles pour les rongeurs, nécessitant protection, et les noyaux, plus solides, n'ont pas besoin de ces précautions...
Du coup, avaler les pépins serait naturel chez nous et bénéfiques pour eux, tandis que les noyaux se débrouillant tous seuls, on a même le réflexe de les balancer au loin, assurant là aussi la dissémination...
Fiou! C'est fou tout ce qu'un petit jeûne peut nous révéler!
