On entend souvent dire que le jeûne peut fragiliser l'organisme qui sera ainsi sujet à attraper différents virus ou bactéries. Pourtant, c'est le contraire qui se produit. Voici ce qu'écrit la biologiste et spécialiste du jeûne, Nicole Boudreau dans son livre "Jeûner pour sa santé" :
"Le jeûne a un impact positif sur certaines de nos fonctions immunitaires.
Des recherches ont montré qu'une augmenttion de la synthèse d'anticorps en réaction à un antigène (une substance qui provoque des réactions de défense de l'organisme) lorsque cet antigène est administré au dixième jour de jeûne. Si l'antigène est administré au début du jeûne, le taux de production d'anticorps n'est pas modifié.
D'autres études rapportent une augmentation d'anticorps, ainsi que la hausse du pouvoir de destruction des bactéries par certaines cellules de défense (monocytes). Par ailleurs, les cellules de défense ont une activité autolytique plus développée.
En Jeûne, on observe également une amélioration clinique chez des sujets souffrant d'une polyarthrite rhumatoïde. Les globules blancs migrent plus facilement vers les tissus inflammés, pour y détruire les déchets et les antigènes. La facilitation de cette migration diminue trois jours après la fin du jeûne.
On s'imagine toujours qu'une personne en jeûne s'affaiblit considérablement et qu'elle devient la victime potentielle de tous les microbes invisibles et menaçants qui lui passent sous le nez. En ralité, c'est plutôt l'inverse qui se produit: une personne qui jeûne est libérée de la lourde tâche métabolique de la digestion. Se tournant vers la désintégration de ses réserves nutritives, l'organisme déploie des mécanismes d'autolyse qui emportent, en même temps, tous les déchets, les foyers infectieux et les microbes pathogènes.
Les cellules de défense, qui ont principalement accès aux tissus par la circulation sanguine, ont un accès facilité aux tissus inflammés, dans un organisme dont les vaisseaux ont été nettoyés par l'autolyse. Les processus de guérison s'opèrent donc avec plus d'efficacité.
l'augmentation du zinc sanguin est lié au renforcement des réactions immunitaires, puisqu'elle favorise l'activité des messagers chimiques de l'organisme qui stimulent les réactions de défense (hormone thymique, lymphokine, facteur de déverloppement lymphoïde). Enfin, le zinc favorise la division des cellules de défense.
Le Dr Duverney-Guichard, auteur d'une thèse de doctorat sur le jeûne, conclut: 'Une action favorable du jeûne sur les défenses immunitaires est une hypothèse qui ne peut être exclue à priori.' "
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